MATTHIEU LEROUX
Vendredi dernier, le 29 janvier 2021, j’ai arrêté de faire ce que j’aimais le plus faire au monde. Pourquoi arrêter quelque chose qu’on aime autant faire vous demander? Posez donc la question à un ex-alcoolique, un héroïnomane en sevrage ou un outremangeur en récupération. À un certain point, on réalise que même si nos actions nous apportent du bonheur, c’est un bonheur temporel, une satisfaction à court terme. On réalise que ce qu’on fait n’est pas viable et que ce n’est pas bon pour nous.
Maintenant, je ne suis pas en train de confesser que j’me pique le soir ou que mon frigidaire à un baril de 34L de crème glacée dedans… Je vous annonce simplement que j’ai quitté l’enseignement. Je n’sais pas si c’est juste le pouvoir du focus mais on dirait que c’est tendance récemment… COVID? Ajouts exponentiels de tâches pédagogiques? Génération trop connectée et déconnectée? Un système mort qui se décompose au ralenti? Je ne connais pas les raisons de tous les soldats à la retraite, mais je sais que, pour moi, c’était la bonne décision. Peut-être qu’à tête reposée, et qu’avec le temps, la réflexion, l’expérience et l’introspection, je pourrai comprendre davantage le raisonnement de mon coeur à savoir le pourquoi. Mais depuis quelques années, je la suis cette pompe à passion et elle me guide dans la bonne direction. Je continue mon parcours toujours en éducation, toujours dans les arts, en intégrant la technologie et encore plus de liberté créative. JE suis enfin en contrôle de mon destin et c’est rassurant. Récemment, quelqu’un m’a rappelé que je suis et je serai toujours EAO, un enseignant agréé de l’Ontario. Ça m’a rappelé que peu importe, je serai toujours enseignant à coeur et en pratique dans plein de contexte. Mais je dois dire que de ne plus voir d’élèves entrer dans ma salle de classe, en headbangnant à la musique franco et en vérifiant l’artiste en question sur mon Apple TV… ç’a… ç’a ça va me manquer.
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